Ne rien avoir réfléchi, écrire juste pour écrire, avoir pris un verre de rhum dans une soirée en célibataire, dans une ou deux heure en célibataire plutôt, avoir couché les enfants, être sur des sites de bites avec les fenetres virtuelles ouverte.
Avoir envie que demain arrive, que mon amant soit là, pret de moi, collé à moi, en moi.

Ne pas faire de pause dans les touches du clavier être dans la continuité non réfléchi avec ce seche linge qui sonne et qui me rapelle mon devoir d'homme bien elevé, la pluie qui tombe sur le plexiglas de ma simili-véranda.

Avoir envie de tout et de rien, être bien et en même temps toujours chercher plus.

Comme une envie de faire encore mille choses, prendre conscience qu'on a déjà 33 ans, putain 33 ans, 33 ans et presque 3 enfants, le chiffre 3 semble être prédominant ce soir. Vouloir vivre sa vie avec sa femme à fond, avoir envie de voir d'autre vie que la sienne, écouter beaucoup, partager aussi.

Faire une pause, se demander à quoi sert ce drôle d'article, s'en foutre et continuer quand même, se dire qu'on écrit pas pour les autres mais qu'on écrit pour soi a un moment donné, savoir aussi qu'on va se demander se qu'il nous ai passé par la tête au moment de l'écriture dans quelques jours si on est améné a relire l'article. Pourquoi? comment?, quel but?

Mais comprendre qu'il n'y a pas de but précis, qu'il n'y en a probablement  jamais d'ailleurs, tacher d'être toujours sincère avec soi. Savoir que l'amant ne peut pas disparaitre, qu'il sera toujours là, pour baiser, pour panser les plaies, pour donner des claques si il le faut, savoir aussi que l'envie de voir d'autres hommes nus, de froler d'autres corps, de toucher d'autres queues ne partira pas et s'en rejouir aussi.

Je ne sais pas du tout à quel moment j'en suis de ma vie, mais j'y suis bien depuis déjà pas mal de temps maintenant, regarder en arrière et se dire qu'on a fichtrement pas mal vécu, regarder en avant et se dire que la route est encore longue ...

Merci à toi journal pixélisé, d'être là encore un peu ...