Dans un fantasme non assouvi, je me retrouverai bien au centre des choses avec autour de moi un joli cercle ponctué de queues , sentir leur présence, leur peau tendu et la chaleur qui s'en dégage.
Des longues, des courtes, des rondes, des blanches des noires, des croches, toute une partition à composer, comme une jolie musique à écouter et à ressentir ponctué de respiration, de soupir et de gémissements retenues comme en sourdine.

Une mélodie inconnu qui peut vibrer, s'emballer et déraper à tout moment. Tenter d'appréhender les nuances une à une, puis les découvrir,  jouer avec elles et finalement se laisser déborder, dépasser par le nombre et l'improvisation de chacune. Voir les mains s'agiter à des rytmes différents, glissant ou saccader, les queues s'approcher et se reculer de moi, se dresser, s'epuiser et repartir, sentir cette pression monter et redescendre juste devant mes yeux, à portée de corps et de peau.

Enfin ressentir chaque flux, chaque projection en sentir la chaleur sur chaque parcelle de ma peau et laisser le ruisselement continuer encore et encore, se retrouver humide et collant comme possédé par cette symphonie.